L’homme qui savait rendre heureux…

Le New Select a connu l’une de ses plus belles aventures musicales avec le maestro Adina, décédé en novembre 2020, en plein Covid-19. Aujourd’hui, on connaît les raisons de sa mort : une mauvaise prise en charge, alors qu’on le savait condamné par une précédente maladie (AVC). On connaît moins la complicité entretenue avec ce haut lieu du divertissement de Moroni, où il s’exerçait au phénomène du karaoke depuis sa création par les établissements Nassib. À sa mort, le New Select lui avait rendu hommage par une prière, rassemblant nombre d’artistes. Cette fois-ci, ils lui ont organisé un tribute for

Sa compagne et son fils au New Select. Les fans et proches. Imo et Adalo en live…

Le 11 décembre dernier. Avec à l’affiche Guigui Jaffar, Gam-Gam, Boul, Adalo et un certain nombre de jeunes talents, dont le jeune Imo. L’orchestre Twarba Âyn y était également présent, porté par son jeune frère, Tintin Taâshiki. Les responsables du New Select avaient confié le contenu de la soirée à l’artiste Soeuf Elbadawi, qui en profité pour commettre un film-hommage, aux côtés du jeune réalisateur S. Hodari : Adina l’homme qui nous rendait heureux. C’est la première fois qu’un tel événement est organisé pour un artiste à Moroni. Ce qui a failli susciter une petite polémique sur les réseaux, où certains ont laissé entendre qu’ils auraient préféré un hitima, en lieu et place d’un show artistique.

Le public pendant la projection du film et durant le concert qui a suivi. Chamou, le patron des établissements Nassib, en train de guincher sur la musique d’Adina, qu’il a accompagné des années durant…

Ce à quoi ses amis et proches ont tous répondu : « La prière, on l’a faite, on la refait autant que possible, et tout le temps. Mais il était important que l’on reconnaisse l’artiste dans son domaine de prédilection, la musique ». L’événement a permis de rappeler que le New Select est le seul lieu à avoir accompagné l’artiste – qui a pourtant œuvré partout dans le monde – jusqu’à la fin de sa vie. C’est assez rare pour être signalé. D’ordinaire, les artistes comoriens sont des numéros à durée limitée, vite remplacés par la jeune génération, quand ils ne sont pas tout simplement oubliés, effacé des mémoires. Adina, comme l’écrivait son cousin Hassan Jaffar, était un « enfant de la balle », bercé par la musique dès son jeune âge, passé par les Baby Jeans et les Kart’s, avant d’entamer une longue carrière solo.

Le film réalisé par S. Hodari, en hommage.

Autre lien, signé Ismael Youssouf (Flash):

À la Une : l’orchestre Twarab Âyn avec Tintin Taâshiki au chant.

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