Après la Covid-19 la vie

Raconter les dernières évolutions de la compagnie O Mcezo*, qui se prénomme désormais BillKiss* I O Mcezo*, paraît essentiel et nécessaire. Après ces deux années de silence et de stress covidé. Installée en région parisienne, la compagnie continue à se réinventer, en assumant plus que jamais son histoire comorienne. Grandir sans se trahir, nourrir de nouvelles envies, se situer dans l’entre-deux, toujours…

A Paris, la compagnie vient justement de présenter Obsession(s) Remix, une version plus courte du spectacle Obsession(s), créée au Théâtre Antoine Vitez d’Ivry Sur Seine en 2018. Elle l’a jouée au Théâtre de l’Echangeur en mai dernier. Après son passage à Uzerche, où la compagnie est accueillie en résidence pour trois ans (2022-24) dans le cadre d’un projet de territoire, soutenu par la DRAC Nouvelle-Aquitaine. Elle y œuvre, en effet, sur plusieurs fronts à la fois. Avec la volonté d’entretenir le lien, d’élargir les possibles et de contribuer à construire de nouveaux publics.

Onsession(s) Remix lors de la générale à l’Auditorium Sophie Dessus à Uzerche en avril 2022. A l’image, Mourchid Abdillah, Mohamed Saïd, Philippe Richard, Dédé Duguet, Soeuf Elbadawi et Manon Jadot.

Cette année, le programme uzerchois comportait quatre volets. Des fenêtres ouvertes sur le monde, avec la présence de Dénètem Touam Bona, philosophe franco centrafricain, de Jérôme Richer, poète dramaturge suisse, de Dédé Duguet, comédien et conteur martiniquais. Il s’agissait de partager les imaginaires de ces compagnons de route  – kum’redi – de Soeuf Elbadawi, metteur en scène de la compagnie BillKiss* I O Mcezo* avec le public de la ville et des environs. Des rencontres avec les élèves de 5ème du collège Gaucelm Faidit, avec lequel Soeuf Elbadawi envisage de monter une brigade poétique et citoyenne, entre leur 4ème et leur 3ème , étaient prévues en mars et avril.

Un shungu au bord de la Vézère, tissé par des habitants d’Uzerche et des environs. Ce shungu est l’occasion de rassembler une communauté de personnes autour d’un récit sur la colère du monde. Récit qui sera mis en partage, lors d’un banquet citoyen, annoncé pour le 2 juillet prochain, avec de la musique, de la danse et des poètes errants. Rappelons que la compagnie y a aussi interrogé l’une de ses dernières créations, Obsession(s) Remix, sur le plateau de l’Auditorium Sophie Dessus en avril dernier, avant de remonter le présenter à Paris, au Théâtre de l’Echangeur. Au collège Gaucelm Faidit, la compagnie en a aussi défendu un fragment – La conquête à bras raccourcis – ou l’histoire interminable de la pénétration coloniale en terre insulaire…

Réunion autour du shungu sur les bords de la Vézère à l’Auditorium Sophie Dessus. Jérôme Richer et Dénètem touam Bona à la librairie La P’tite Marchande. Philippe Richard dans La conquête à bras raccourcis au collège Gaucelm Faidit, ainsi que Dédé Duguet lors d’une intervention sur le conte.

Aux Zébrures du Printemps à Limoges, BillKiss* I O Mcezo* a lu un bout de sa prochaine création – Je suis blanc et je vous merde – dans le cadre du festival des Francophonies – Des écritures à la scène. Avec Fargass Assande, Yaya Mbile Bitang, Philippe Richard, Mathieu Bassahon et Soeuf Elbadawi. La pièce sera au programme de la prochaine édition du festival.

A Mirontsy, la compagnie poursuit son projet avec les jeunes du Club Soirhane. Prévu pour sortir en décembre 2022, ce spectacle résulte de l’adaptation d’un texte de Soeuf Elbadawi, paru aux éditions Komedit en 2007. Il s’agit d’Un poème pour ma mère une rose entre les dents. Un texte en hommage à sa mère, disparue en 2007, porté par quatre personnages au plateau. Les prochaines répétitions auront lieu en août et septembre.

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