Dix ans après le premier album – Chants de lune et d’espérance, sorti chez Buda Musique en 2012 et salué par le jury de l’Académie Charles Cros en 2013 – Mwezi WaQ. retrouve le chemin du studio. A la rue Bleu, à Villemomble, en région parisienne. Avec Cédric Baud, ici aux manettes.
Le blues des sourds muets – son titre – est prévu pour sortir à la fin de cette année. Des fragments de vie et des surprises en pagaille. Des inédits et des reprises. Un son légèrement perché, qui réveille les morts pour mieux les faire danser dans la cour du fossoyeur.



Ambiance…
Porté par la voix de Soeuf Elbadawi, Mwezi WaQ. est issu d’un pays où la musique a longtemps été le lieu de la mémoire par excellence. Une musique remplie de vie, qui reprend une tradition de parole brute, initiée par les Anciens, au temps du shinduwantsi[1].
Une parole tout en rythmes, ancrée dans le quotidien et la langue du pays, tout en portant ses pas dans l’ailleurs. Elle nomme la douleur des disparus, parle d’un archipel debout, rêve d’une utopie où les forces du pouvoir s’inverseraient pour laisser grandir l’humain en nous. Une poétique renouant avec le passé le plus enfoui dans le seul but de renouveler l’espérance…
Mwezi WaQ. sera au festival d’Africolor, le 16 décembre 2022.
[1] Un condensé de la poétique comorienne. Plus on creuse, plus on en apprend susurrent les Anciens à l’oreille…